Comment optimiser les performances de sa chaudière bois-bûches ?
La meilleure des chaudières bois-bûches ne peut être à son meilleur niveau de performances sans un combustible de qualité et sans observer plusieurs règles de bon sens. Du bois-bûches de bonne qualité, qu'est-ce que c'est ? Du bois, peu importe son essence, des bûches fendues en trois ou quatre, et de section de 10 à 15 cm maximum. Plus la surface de contact avec la flamme est importante, plus la combustion sera complète, calorifique et efficace. Il faut des bûches avec un taux d’hygrométrie d’environ 20% (au moins deux ans de séchage à l’air libre et à l’abri de la pluie), ainsi qu'une longueur de bûches correspondant à celle préconisée par le fabricant pour un remplissage optimal (avec un minimum d’espace libre dans le foyer de combustion). En respectant ces règles essentielles, vous pourrez atteindre rapidement la température nécessaire à une bonne combustion et ainsi utiliser de manière optimale votre chaudière en atteignant un rendement important.
Quels sont les effets d'un bois humide sur sa chaudière ?
Un bois dit humide, au-delà de 25% d'humidité, c'est un pouvoir calorifique inférieur à 3 kWh/kg, ce qui correspond en moyenne à une diminution de puissance disponible de l’ordre de 25 %. Un allumage difficile et une combustion de mauvaise qualité (dégagement important de fumées) peuvent provoquer un feu de cheminée, une surconsommation de bois, une augmentation de l’encrassement de la chaudière bois-bûches et de la cheminée, beaucoup d’émissions nocives dans l’atmosphère ainsi qu’une corrosion favorisée des parties métalliques du corps de chauffe, du conduit métallique de raccordement et du tubage de cheminée.
Le séchage du bois, un processus essentiel
Le séchage du bois est bien plus important que l’essence. La présence d’eau dans le bois de chauffage absorbe énormément d’énergie lors de la combustion. Du bois vert, fraîchement abattu contient entre 50 % et 80 % d’humidité en fonction de la saison. L’idéal est de pouvoir disposer de bois-bûches avec une hygrométrie inférieure à 25 %, ce qui est primordial pour assurer un bon fonctionnement de la chaudière bois-bûches et développer sa puissance maximale. L’hygrométrie des bûches se mesure à l’aide d’un hygromètre à marteau après les avoir fendues. Mieux vaut faire sécher naturellement le bois en quartiers (et non en rondins) à l’air libre, sous un appentis ou éventuellement dans une grange bien aérée.
Le bois fraîchement abattu en forêt doit sécher au minimum deux ans, mais le temps de séchage peut varier du simple au double en fonction de l’environnement de séchage et de l’essence du bois. Le tas de bois soigneusement empilé doit en tout cas être protégé de la pluie, c’est-à-dire éventuellement couvert par un toit. Le bois ne doit pas être empilé sur un sol humide, sans quoi il absorberait l’humidité. L’idéal est de le placer sur de vieilles palettes de manière à l’aérer par le bas également. Le bois doit être bien aéré par le vent. Choisissez donc l’endroit le plus exposé au vent et constituez les stères en veillant à bien aérer les bûches les unes par rapport aux autres, ceci facilitant leur séchage.
Le pouvoir calorifique moyen à 20 % d’hygrométrie pour du bois dur (chêne, hêtre, frêne ...) est de l’ordre de 3,80 kWh/kg et pour du bois tendre (pin, sapin, mélèze, bouleau ...) proche de 4,10 kWh/kg. Un bois de chauffage âgé de plus de 6 ans, même sec, a un pouvoir calorifique fortement altéré et la puissance disponible diminue. Il est à noter qu’avec un bois de ce type, la montée en température, tant de la chaudière bois-bûches que de l’installation est forcément plus longue et difficile.